Comprendre l’origine neurologique de ces symptômes

Voir des formes scintillantes ou des zones floues pendant quelques minutes peut être extrêmement angoissant. Pourtant, dans de nombreux cas, ces manifestations ne viennent pas des yeux… mais du cerveau. Les auras visuelles sont un phénomène fréquent dans la migraine et méritent d’être mieux comprises.
Les auras visuelles : un phénomène neurologique, pas ophtalmologique
Les auras visuelles correspondent à des symptômes d’origine neurologique, alors même que l’œil est parfaitement sain.
Elles peuvent apparaître avant la crise migraineuse, pendant, ou parfois sans être suivies de douleur.
Ces auras prennent des formes variées :
- Scotomes scintillants, éclairs ou zigzags lumineux
- Formes ondulantes ou déformations de l’image
- Zones aveugles dans le champ visuel
- Symptômes le plus souvent bilatéraux, qui persistent même lorsque les yeux sont fermés
D’autres troubles visuels possibles pendant la migraine
Au-delà des auras, la migraine peut s’accompagner de :
- Vision floue
- Diplopie (vision double)
- Troubles de l’accommodation, avec une difficulté à faire la mise au point
Ces signes impressionnants ne traduisent pas une pathologie oculaire, mais bien un dysfonctionnement temporaire des voies visuelles cérébrales.
La migraine : une pathologie neurologique complexe
La migraine est un trouble neurologique multifactoriel.
Elle n’est pas causée par un problème de vision, mais certains éléments visuels peuvent agir comme facteurs déclenchants :
- Lumières intenses ou scintillantes
- Motifs répétitifs
- Exposition prolongée aux écrans
Ces stimulations peuvent sursolliciter le système visuel et favoriser la survenue d’une crise.
Photophobie et migraine : un lien scientifiquement établi
La photophobie, ou hypersensibilité à la lumière, est l’un des symptômes les plus fréquents lors des migraines.
Une étude majeure publiée dans Nature Neuroscience en 2010 a montré que certaines personnes migraineuses présenteraient une hyperréactivité de certaines cellules rétiniennes, ce qui pourrait expliquer cette intolérance marquée à la lumière.
Par ailleurs, des recherches en neuro-imagerie ont mis en évidence des différences dans le cortex visuel chez les patients migraineux, confirmant l’implication directe du cerveau dans ces troubles visuels.
Quand consulter et qui voir ?
En cas de symptômes visuels inhabituels, il est essentiel d’en parler à votre neurologue ou à votre médecin traitant, afin d’éliminer toute autre cause.
Mieux comprendre ses symptômes, c’est déjà mieux les prendre en charge.




